Anaïs Lelièvre I résidence d’accompagnement

Anaïs Lelièvre I résidence d’accompagnement

De septembre à décembre 2025, nous avons reçu l’artiste plasticienne Anaïs Lelièvre en résidence d’accompagnement dans le cadre d’une première résidence orchestrée par le Musée National Adrien Dubouché en vue de la prochaine exposition Les énergies de la terre qui ouvrira à Limoges en fin d’année 2025.

Dans un premier temps, l’équipe technique a collaboré avec l’artiste pour la conception et la réalisation de croquis et de plans, afin de prévoir l’emboîtement des pièces, en particulier du pied. Ensuite, un modèle en plâtre uni a été créé, servant à réaliser le moule dans lequel l’artiste a directement gravé ses motifs. Ce moule astucieux a permis de couler toutes les pièces en porcelaine, grâce à un système de bride amovible.. Les pièces ont été coulées en intégrant des déchets et copeaux de porcelaine recyclée, associés à de la barbotine de porcelaine, pour réaliser des effets de matière.

Les 38 pièces ont été d’abord cuites au gaz à 1390°C avant d’être émaillées par l’artiste avec un émail noir profond (Werner et Mazurier) composé d’un médium aqueux et appliqué au pistolet. Une adjonction d’eau a permi de créer des effets de matière. Pour terminer, une deuxième cuisson a eu lieu à dans le four wagon électrique de 2200L autour de 820°C.

Dans l’étincelle d’une convergence avec Frédéric Tardieu – technicien CRAFT- nous a eu la même idée au même moment: celle de récupérer des copeaux de porcelaine conservées dans des sacs, comme un terreau issu de l’histoire des productions passées de l’atelier et une ressource possible pour créer une texture irrégulière, en les humidifiant pour les agglomérer. Ces restes de terre crue, aux formes partiellement conservées, se présentaient comme des strates de temporalités qui m’étaient inconnues et auxquelles elles ouvraient l’accès. “ A.Lelièvre

 

Pour en découvrir plus sur son travail:

http://www.anaislelievre.com/

Instagram @anais_lelievre   

 

 

 

 

« Anaïs Lelièvre s’est donnée pour principe de rechercher la contextualisation du travail, ce qui la conduisit à des résidences internationales et au nomadisme qui l’accompagne. En 2010, déjà, elle écrivait « L’art d’habiter en voyageur » visant à questionner la manière dont le paysage traversé peut être lieu d’accueil pour l’art contemporain et vecteur de création. Après treize années d’exercice et plus d’une quinzaine de résidences, Anaïs Lelièvre est passée d’une exploration graphique de la spatialité à caractère immersif, à un apprivoisement libre des matières et des règles céramiques, et à leur mise en espace. Deux résidences ont joué un rôle déterminant dans ce passage : Gardur, en Islande, en 2015 puis 2019, et la Fondation la Junqueira, au Portugal, en 2022. Deux lieux dont les paysages 3 qu9ils fussent naturels ou urbanisés 3 témoignent, dans leur chair d’argile et de pierre, d’un tumulte tellurique profond, volcanique pour le premier, sismique pour le second. Le détonateur de cette approche s’apparente au syndrome de Stendhal. Face au grandiose des paysages islandais, Anaïs Lelièvre s’est sentie vaciller. Troublée par cette nature fortement contrastée (eau/roche, pierre de lave et neige, noir/blanc), elle entreprit d’interroger le paradoxe existant entre la frénésie constructive de l’homme qui ne cesse d’édifier, d’ériger, de faire acte de civilisation (par l’écriture notamment) et l’imprévisibilité de ces grands mouvements géologiques où tout n’est qu’effondrements, délitements et transmutations. Ce qui est catastrophe humaine pour certains est régénérescence salutaire pour d’autres. Anaïs Lelièvre ne prend pas parti. Au coeur de cette dichotomie, l’artiste rejoue les processus géologiques dans l’atelier en employant de l’argile, des émaux, de l’eau, de l’encre et le feu. À la façon des démiurges que sont un peu les céramistes, elle réintroduit la main dans la genèse des états et des formes. La céramique reste une discipline nouvelle pour elle. Elle l’aborde sans préambule éducatif, sans une once d9académisme, simplement portée par l’idée, l’objectif, la nécessité et le plaisir du voir et du toucher. Elle l’amène sur des chemins nouveaux et éminemment expérimentaux, à rebours des usages et comparables aux audaces transatlantiques qui ont porté le renouveau de la céramique dans les années 60. À titre d’exemple, la porcelaine utilisée pour les quelque 250 Fondements exposés s’avère roulée dans un carcan de plaques métalliques et non coulée comme on aurait pu s’y attendre. Au détour d9un problème de four qui se refuse obstinément à cuire à haute température en stagnant à 1100°, elle obtient une porcelaine idéalement sous-cuite, étonnamment hydrophile, qui accepte de se laisser pénétrer en profondeur par d’abondants bains d’encre de Chine, dont elle ne conserve après égouttage et séchage, que les traces. Ailleurs, pour les Gloc, Oikos-Poros, comme pour les pièces murales intitulées Terramoto (tremblement de terre), le geste, répété, libéré, violent du stylet qui vient percuter l9argile en profondeur, là où le papier ne le permet pas, dénote une aptitude saisissante à comprendre les ressources et les réactions de la matière et à s’en saisir pour l’amener plus loin. Les séries Caryopse 3 (2021) et Oikos-Poros (2020) s’approprient la technique bien connue du transfert d’image, mais d’une façon très résolue qui en renouvèle le vocable. Résidence après résidence, le chemin arpenté par Anaïs Lelièvre semble être celui d’une solitude durablement éprouvée dans le temps (temps géologiques et temps de la naissance de l9écriture) et dans l’espace. Là, où il est habituellement convenu de saluer les vertus d’une argile qui relie les hommes et les cultures, c’est à sa capacité immémoriale et chaotique, aux forces sourdes du changement qu’il est ici rendu hommage. Anaïs Lelièvre arpente le monde en quête d’un territoire à habiter. »

 

Stéphanie Le Follic-Hadida Docteur en Histoire de l’art, critique et commissaire d’exposition Représentante de l’Académie internationale de céramique Exposition monographique Littera/Terra, Espace Jacques Villeglé, Saint-Gratien.

PIA MRSEK

PIA MRSEK

RÉSIDENCE CROISÉE 🔛

En 2025, le CRAFT Limoges s’associe au Center Rog Creative Hub en partenariat avec Région Nouvelle-Aquitaine et Institut français pour développer des résidences croisées autour de la céramique et des métiers d’art:

🔛 Deux résidences croisées
Du 20 octobre au 30 novembre, nous avons reçu  Pia Mršek à l’atelier pour développer avec elle un travail autour de la porcelaine de Limoges.

Durant cette période à développé une œuvre résultat d’une série de trois moulages en porcelaine, émaillés d’une combinaison d’émail cendré, d’émail « flocon de neige » et d’émail transparent, cuits dans un four électrique.  Il s’agit d’un moulage pesant environ 90 kg, réalisé à partir d’un modèle sculpté dans l’argile.

The artwork is a contemporary approach to the long-standing, world-renowned tradition of porcelain production in Limoges. The theme of the project and the piece is a personal expression of a woman who feels safe enough to express her truth, creativity, and follow a path she draws herself. The tabouret represents a moment when, amidst a storm of emotions and events, we pause and find our center again—allowing us to feel safe enough to make decisions that are right for us. This moment embodies a spark of light, an inner strength that illuminates and shows the way forward.

Cette œuvre d’art est une approche contemporaine de la tradition ancestrale et mondialement connue de la fabrication de porcelaine à Limoges. Le thème du projet et de la pièce est l’expression personnelle d’une femme qui se sent suffisamment en sécurité pour exprimer sa vérité, sa créativité et suivre la voie qu’elle s’est tracée. Le tabouret représente un moment où, au milieu d’une tempête d’émotions et d’événements, nous faisons une pause et retrouvons notre équilibre, ce qui nous permet de nous sentir suffisamment en sécurité pour prendre les décisions qui nous conviennent. Ce moment incarne une étincelle de lumière, une force intérieure qui illumine et montre la voie à suivre.

http://www.fletn.eu/

@piamrsek

Pia Mrsek

Anaïs Lelièvre I résidence d’accompagnement

Anaïs Lelièvre I résidence d’accompagnement

De septembre à décembre 2025, nous avons reçu l’artiste plasticienne Anaïs Lelièvre en résidence d’accompagnement dans le cadre d’une première résidence orchestrée par le Musée National Adrien Dubouché en vue de la prochaine exposition Les énergies de la terre qui ouvrira à Limoges en fin d’année 2025.

Dans un premier temps, l’équipe technique a collaboré avec l’artiste pour la conception et la réalisation de croquis et de plans, afin de prévoir l’emboîtement des pièces, en particulier du pied. Ensuite, un modèle en plâtre uni a été créé, servant à réaliser le moule dans lequel l’artiste a directement gravé ses motifs. Ce moule astucieux a permis de couler toutes les pièces en porcelaine, grâce à un système de bride amovible.. Les pièces ont été coulées en intégrant des déchets et copeaux de porcelaine recyclée, associés à de la barbotine de porcelaine, pour réaliser des effets de matière.

Les 38 pièces ont été d’abord cuites au gaz à 1390°C avant d’être émaillées par l’artiste avec un émail noir profond (Werner et Mazurier) composé d’un médium aqueux et appliqué au pistolet. Une adjonction d’eau a permi de créer des effets de matière. Pour terminer, une deuxième cuisson a eu lieu à dans le four wagon électrique de 2200L autour de 820°C.

Dans l’étincelle d’une convergence avec Frédéric Tardieu – technicien CRAFT- nous a eu la même idée au même moment: celle de récupérer des copeaux de porcelaine conservées dans des sacs, comme un terreau issu de l’histoire des productions passées de l’atelier et une ressource possible pour créer une texture irrégulière, en les humidifiant pour les agglomérer. Ces restes de terre crue, aux formes partiellement conservées, se présentaient comme des strates de temporalités qui m’étaient inconnues et auxquelles elles ouvraient l’accès. “ A.Lelièvre

 

Pour en découvrir plus sur son travail:

http://www.anaislelievre.com/

Instagram @anais_lelievre   

 

 

 

 

 

« Anaïs Lelièvre s’est donnée pour principe de rechercher la contextualisation du travail, ce qui la conduisit à des résidences internationales et au nomadisme qui l’accompagne. En 2010, déjà, elle écrivait « L’art d’habiter en voyageur » visant à questionner la manière dont le paysage traversé peut être lieu d’accueil pour l’art contemporain et vecteur de création. Après treize années d’exercice et plus d’une quinzaine de résidences, Anaïs Lelièvre est passée d’une exploration graphique de la spatialité à caractère immersif, à un apprivoisement libre des matières et des règles céramiques, et à leur mise en espace. Deux résidences ont joué un rôle déterminant dans ce passage : Gardur, en Islande, en 2015 puis 2019, et la Fondation la Junqueira, au Portugal, en 2022. Deux lieux dont les paysages 3 qu9ils fussent naturels ou urbanisés 3 témoignent, dans leur chair d’argile et de pierre, d’un tumulte tellurique profond, volcanique pour le premier, sismique pour le second. Le détonateur de cette approche s’apparente au syndrome de Stendhal. Face au grandiose des paysages islandais, Anaïs Lelièvre s’est sentie vaciller. Troublée par cette nature fortement contrastée (eau/roche, pierre de lave et neige, noir/blanc), elle entreprit d’interroger le paradoxe existant entre la frénésie constructive de l’homme qui ne cesse d’édifier, d’ériger, de faire acte de civilisation (par l’écriture notamment) et l’imprévisibilité de ces grands mouvements géologiques où tout n’est qu’effondrements, délitements et transmutations. Ce qui est catastrophe humaine pour certains est régénérescence salutaire pour d’autres. Anaïs Lelièvre ne prend pas parti. Au coeur de cette dichotomie, l’artiste rejoue les processus géologiques dans l’atelier en employant de l’argile, des émaux, de l’eau, de l’encre et le feu. À la façon des démiurges que sont un peu les céramistes, elle réintroduit la main dans la genèse des états et des formes. La céramique reste une discipline nouvelle pour elle. Elle l’aborde sans préambule éducatif, sans une once d9académisme, simplement portée par l’idée, l’objectif, la nécessité et le plaisir du voir et du toucher. Elle l’amène sur des chemins nouveaux et éminemment expérimentaux, à rebours des usages et comparables aux audaces transatlantiques qui ont porté le renouveau de la céramique dans les années 60. À titre d’exemple, la porcelaine utilisée pour les quelque 250 Fondements exposés s’avère roulée dans un carcan de plaques métalliques et non coulée comme on aurait pu s’y attendre. Au détour d9un problème de four qui se refuse obstinément à cuire à haute température en stagnant à 1100°, elle obtient une porcelaine idéalement sous-cuite, étonnamment hydrophile, qui accepte de se laisser pénétrer en profondeur par d’abondants bains d’encre de Chine, dont elle ne conserve après égouttage et séchage, que les traces. Ailleurs, pour les Gloc, Oikos-Poros, comme pour les pièces murales intitulées Terramoto (tremblement de terre), le geste, répété, libéré, violent du stylet qui vient percuter l9argile en profondeur, là où le papier ne le permet pas, dénote une aptitude saisissante à comprendre les ressources et les réactions de la matière et à s’en saisir pour l’amener plus loin. Les séries Caryopse 3 (2021) et Oikos-Poros (2020) s’approprient la technique bien connue du transfert d’image, mais d’une façon très résolue qui en renouvèle le vocable. Résidence après résidence, le chemin arpenté par Anaïs Lelièvre semble être celui d’une solitude durablement éprouvée dans le temps (temps géologiques et temps de la naissance de l9écriture) et dans l’espace. Là, où il est habituellement convenu de saluer les vertus d’une argile qui relie les hommes et les cultures, c’est à sa capacité immémoriale et chaotique, aux forces sourdes du changement qu’il est ici rendu hommage. Anaïs Lelièvre arpente le monde en quête d’un territoire à habiter. »

 

Stéphanie Le Follic-Hadida Docteur en Histoire de l’art, critique et commissaire d’exposition Représentante de l’Académie internationale de céramique Exposition monographique Littera/Terra, Espace Jacques Villeglé, Saint-Gratien.

Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Cette fin d’année 2024 sera marquée par la présence de Estelle Majani pour la réalisation d’une œuvre porcelaine dans le cadre de la deuxième résidence Coup de Pouce de 2024 en partenariat avec ENSAD Limoges-Aubusson.

Après une licence d’arts plastiques (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Estelle Majani obtient à l’ ENSAD Limoges son DNA puis son DNSEP, où iel a pu expérimenter diverses techniques et matériaux.

Estelle Majani est un.e artiste plasticien.ne dont la pratique plurielle passe par la sculpture, l’installation, l’image imprimée ou le texte poétique. Son travail donne à voir les lieux transitoires, les zones de seuil qui délimitent nos espaces contemporains notamment le  white cube .

Iel est influencé.e par les minimalistes tels que Fred Sandback, ou plus récemment par les artistes Floryan Varennes, Roy Köhnke et Agata Ingarden.

Particulièrement inspiré.e par les objets industriels ou usinés, iel les réemploie dans son travail. L’artiste utilise des matériaux tels que le verre, le carrelage ou encore des rideaux en PVC pour les intégrer à ces espaces « contrôlés, chargés d’un violence latente ». Estelle Majani travaille avec le vide et la froideur en donnant à voir, et faisant ressentir le malaise qui peut résider dans ces lieux.

La cotte de maille, tissu défensif métallique protégeant les corps des coupures, est au cœur de son travail. Dans le cadre de sa résidence au CRAFT Estelle Majani décide d’expérimenter cette technique au travers d’un autre médium : la céramique.  L’artiste reprend l’image du fantôme au travers d’un drap en maillon de porcelaine. Pouvant rappeler une matière osseuse, la porcelaine non émaillée devient souple et appelle au toucher et à la manipulation.

« Destiné à être activé, le fantôme prend vie et devient sonore au rythme de sa respiration. »

 

Instagram @estelle.majani

 

 

 

Le contexte du white cube n’est plus simple support des oeuvres mais devient sujet de recherche à part entière, participant à l’atmosphère pesante et omineuse (eerie, selon Mark Fisher) des pièces. Les images et objets pourtant familiers tombent dans l’étrangeté. Errant dans des limbes aux murs blancs et aux néons grésillant, la..e regardeur..se déambule à la manière d’un spectre à travers des morceaux de corps abandonnés.

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

En 2024, le CRAFT accueille le photographe et scientifique, Cédric Poulain pour une résidence de recherche et de création. Cédric Poulain a développé une nouvelle façon d’appréhender la photographie à travers une méthode qu’il a nommé la « Noctographie » et qui repose sur une utilisation particulière de la lumière à la manière d’un peintre qui travaille une toile et souligne l’importance du temps dans l’édification d’une image. Découvrez les œuvres de Cédric Poulain: https://photosensible.fr/

Au CRAFT, Cédric Poulain veut explorer les possibilités qu’offrent la porcelaine par sa translucidité et son toucher dans le but de créer des œuvres s’appuyant sur le concept de la lithophanie. Son désir est de créer des œuvres bi-sensorielles: à la fois tactiles et visuelles. Plusieurs pistes sont à l’étude pour créer une image en relief: ablation laser, impression 3D, cyanotype…

Inspiré par les œuvres céramiques et la collection CRAFT, il profite de cette résidence pour réaliser de nouveaux clichés avec son studio photo mobile.

Si vous souhaitez échanger et discuter avec Cédric Poulain, sa prochaine session de résidence se tiendra du 01 au 11 juillet 2024 à l’atelier.

Cédric Poulain est artiste-photographe et scientifique non-voyant, deux passions qui ont dû s’entremêler intimement chez lui depuis très longtemps. Artiste malvoyant, il crée des photographies pratiquement sans voir, en reconstruisant l’ensemble de sa propre perception. Il le fait à partir de l’exploration tactile du réel avec l’aide des outils d’enregistrement numériques. : c’est cette technique qu’il nomme noctographie ou Blind Painting. Il était adulte déjà lorsqu’une rétinite bilatérale lui a fait perdre un œil complètement. Aujourd’hui, il « perçoit des ombres et des contrastes avec un champ de vision extrêment limité ».

Cédric vit et travaille à Grenoble. Il fait partie de l’équipe des Ateliers Arts Sciences, initiative portée par le Centre de Recherche et d’innovation de Grenoble et l’Hexagone – scène nationale

Article Echosciences Grenoble 2019

https://www.atelier-arts-sciences.eu

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

En cours de réalisation

Axelle Dorlot est lauréate de cette deuxième édition de la résidence Coup de Pouce (dispositif initié par l’ENSAD Limoges-Aubusson). Cette résidence se veut un tremplin pour jeune diplômé en cours de professionnalisation. La résidence est un outil important dans le parcours d’un artiste et surtout au sortir de sa formation. Le CRAFT met à sa disposition espace de travail, outils, matière et accompagnement technique et administratif pour ouvrir à Axelle d’autres horizons.

📆 Rendez-vous le jeudi 16 mai à partir de 14h pour découvrir le travail de Axelle Dorlot au CRAFT

Qu’est ce qu’une résidence « tremplin » ?
Ce dispositif propose une première aide à l’accompagnement d’un artiste en début de parcours professionnel, voire étape spécifique dans la démarche de professionnalisation et de structuration soutenue à cet effet par un partenaire culturel impliqué dans une dynamique partenariale avec son territoire et garant d’un accompagnement en matière de qualification adapté. Sur une période donnée, l’artiste bénéficie d’un accompagnement spécifique via des temps de présence et travail réguliers, dans la structure partenaire ou le territoire d’action de cette dernière. Cet accompagnement doit faire l’objet d’un programme préalablement établi entre l’artiste et le partenaire. Il a pour objectif de soutenir l’artiste dans la définition de son projet artistique et de favoriser son insertion dans un parcours professionnel. (Recherches, démarches, contacts, réseaux…)

   

 » Dans l’idéal d’Axelle, les objets ne seraient pas que fonctionnels et pourraient prendre n’importe quelle forme. Sa vision du design est fortement influencée par ses attirances envers le cinéma d’animation et l’univers de la fiction. Au fil des années, certaines rencontres l’ont particulièrement marquée, comme celle avec le designer Jean-Simon Roch lorsqu’elle était étudiante à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Pour la première  fois, elle a envisagé le design sous le prisme du réenchantement en se demandant ce que devenait un objet lorsqu’il franchissait le miroir de la fiction ? Elle a alors commencé à rêver d’un monde où les objets de notre quotidien auraient la capacité d’exister par eux-mêmes et d’émerveiller pour ce qu’ils sont. Sa démarche artistique s’intéresse à certains principes de perception des phénomènes, ce que l’on peut également appeler la phénoménologie. L’objectif est de créer de la surprise et d’expérimenter le trouble. Les objets qu’elle crée racontent quelque chose. Elle les considère comme des objets narratifs qui mettent en évidence l’importance et l’urgence qu’il y a à regarder les objets différemment. Ce sont des objets dont les formes rendent difficile la lecture d’une quelconque fonction. Toutefois, elle aime penser qu’ils ne sont pas que ce que l’on voit. C’est ainsi, pour elle, que l’âme d’un objet commence à se manifester. Son travail questionne  l’expérience du trouble, comment vivre le trouble ? Un langage formel est récurrent dans ses objets et celui-ci prend racine dans les décors des dessins animés ayant bercé son enfance. On retrouve ces formes dans les tapisseries ou encore le mobilier. Que deviendraient ces objets bidimensionnels dans notre réalité ? Elle tente alors de créer des objets moins rationnels en laissant place au trouble pour que l’utilisateur puisse être transporté ailleurs.

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